Plusieurs projets de Capitale européenne de la Culture ont été ou seront organisés par des villes situées dans des régions frontalières (Lille 2004, Luxembourg-Grande Région 2007, Pécs 2010, Košice 2013, Mons 2015, Donostia 2016, Rijeka 2020, Novi Sad, 2021, Timisoara 2021, Esch-sur-Alzette 2022…). Ces villes ne sont pas tenues à mettre en avant une dimension « transfrontalière » dans leur programmation culturelle et leur politique de cohésion urbaine mise en place à cette occasion. Cependant, l’établissement d’une politique culturelle prenant en considération les espaces urbains situés dans les pays voisins et jouxtant la frontière est une démarche fondamentale pour accompagner une intégration communautaire de proximité et ce d’autant plus que le tiers des Européens vivent dans les régions frontalières.
L’objectif du réseau Jean Monnet « CECCUT » (Capitales Européennes de la Culture et Cohésion Urbaine Transfrontalière) est d’investiguer le potentiel de l’initiative Capitale Européenne de la Culture comme levier d’intégration communautaire dans les espaces transfrontaliers de l’Union européenne. Plus largement, le réseau vise à analyser les rôles possibles des capitales culturelles dans le processus de construction européenne, en lien avec les évolutions des dispositifs de coopération territoriale (programmes Interreg, stratégies macro-régionales ...).
Les travaux du réseau s’appuient sur les thématiques suivantes, mises en avant par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne concernant les Capitales européennes de la culture programmées pour la période 2020-2033, en les abordant à travers le prisme du contexte transfrontalier :